vendredi 7 août 2015

messieurs, que feriez-vous si votre virilité commençait à faiblir ?


singe
Les hommes ont toujours été extravagants. 
Bien sûr quand je dis les hommes je veux dire "l'espèce humaine". 
A quand remontent les premières expériences douteuses que les hommes ont faites ? Je ne saurais le dire, on en retrouve des traces en remontant très loin dans l'antiquité.

Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui s'est déroulé beaucoup plus près de nous, au XXème siècle plus précisément.

Un médecin français d'origine russe, Serge Voronoff, se mit en tête, un jour, de remédier au vieillissement des hommes.
Notez bien que je dis des hommes, eh oui les dames à cette époque pouvaient bien vieillir, cela n'intéressait aucunement le corps médical qui, précisons-le, était essentiellement composé d'hommes. Les dames s'occuperaient de leur jeunesse autrement.
Donc ce docteur Voronoff voulut rajeunir les hommes et notamment leur rendre leur virilité perdue.
docteur Serge Voronoff
Tout naturellement, et tellement sûr de sa méthode, il commença par lui. Il s'injecta sous la peau des tissus de testicules de chiens et de cobaye, en 1889. Il espérait ainsi profiter d'une augmentation des effets des hormones. Mais ces travaux-là furent abandonnés, il n'eurent sans doute pas l'effet escompté.

Il décida, plutôt que des injections, de réaliser de véritables transplantations. 
Et c'est ainsi qu'il transplanta "de façon officielle" une glande de singe sur un homme en 1920.

Tenez-vous bien, ça vaut son pesant de cacahuètes, de fines tranches de testicules de chimpanzé et de babouins furent implantées dans le scrotum du patient qui, j'en suis persuadée, était tout à fait d'accord pour subir ce traitement.
Comme vous pouvez le constater on n'est pas loin du travail du docteur Frankenstein. Car la date officielle est 1920, mais d'ici-là combien d'essais non officiels avait-il effectués ? C'est pas que j'ai pas confiance mais on sait ce qu'un homme, qui a un pouvoir quelconque, est capable de faire.
Mais rigolez pas, en 1923, 700 des plus grands chirurgiens du monde lors du congrès de Londres, applaudirent, et sûrement des deux mains, le succès de ce travail. (??? succès vraiment ???)

Si vous ne me croyez pas vous pouvez toujours lire le livre écrit par lui-même en 1925 : Rejuvenation by grafting traduction : rajeunissement par greffe, dans lequel le docteur Voronoff décrit aussi quelques bénéfices secondaires comme une augmentation du désir sexuel.

Le traitement "aux glandes de singe" devint vite en vogue dans les années 1920. 

Evidemment, tout le monde le sait, les médecins sont des êtres totalement dénués de vénalité. Ce n'est donc pas pour l'argent que les seuls bénéficiaires de ces traitements étaient des millionnaires et que le docteur Voronoff devint tellement riche qu'il vivait entouré d'une cohorte de domestiques et de deux maîtresses, parce que deux c'est mieux qu'une n'est-ce pas.

Et donc, comme je veux aussi vous faire sourire et non pas pleurer sur l’imbécillité de l'espèce humaine. Je vous dévoilerai que les dames de l'époque portaient le singe en fourrure. 
Les dames la fourrure, les hommes les testicules et presque tout est bon dans le singe. 

C'est en observant un couple dont la dame portait du chimpanzé qu'Abel Faivre, fameux caricaturiste et illustrateur, créa ces phrases :
Le monde désormais vivra de mes dépouilles,
La femme avec ma peau, et l'homme... Ah ! les fripouilles !
Pour faire face à la demande de chirurgie, Voronoff créa une ferme où il éleva lui-même, enfin aidé par d'autres bien sûr, des singes pour les opérations qui avaient lieu dans une clinique d'Alger, clinique entièrement dédiée à ce petit commerce.
Oups ! j'ai dit commerce ? je me suis trompée je voulais dire "médecine".

Et c'est parce qu'aucune supercherie ne tient jamais sur la durée qu'aujourd'hui vous ne le connaissez pas et n'avez même jamais entendu parler de lui.
Une communauté scientifique sceptique et le revirement de l'opinion publique mirent fin aux expériences de Voronoff.
En fait, aucune des expériences de Voronoff n'avait apporté le bénéfice promis.
Eh oui, tant mieux pour les pauvres qui n'avaient pas les moyens de s'offrir ce petit traitement.
Pire encore, le coup de grâce nous fut donné, dans les années 1940, par un anglais.
Oui je dis "nous" car ce médecin était français, soutenons-le que diable !!! Que celui qui n'a jamais fait une expérience douteuse lui jette la première pierre.
Un éminent chirurgien britannique, relégua les thèses de Voronoff au rang de supercheries, disant de ses traitements qu'ils ne valaient « pas mieux que des méthodes de sorcières et de magiciens » (« no better than the methods of witches and magicians »). Kenneth Walker
 Et c'est ainsi que ce cher docteur Serge Voronoff s'éteint en 1951 dans le plus grand anonymat.

Les anglais sont jaloux... moi je vois que ça :-)

signé : www.animalspeaking.com

1 commentaire:

  1. C'est dingue !
    Incroyable !
    Halluciant !
    Terrible !

    Ca me fait prèque peur !

    RépondreSupprimer

Laissez votre empreinte