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| clonage d'embryons de bovins en Chine |
Petit historique :
Savez-vous où se trouve Tianjin ?
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| Tianjin |
Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser ce n'est pas un simple essai, cette industrie a commencé déjà depuis longtemps et cela sans que nous en sachions rien ou presque, la chose étant passée sous silence par les médias.
Ce centre de clonage est né de l'association de l'entreprise Sinica Boyalife, spécialisée dans la recherche sur les cellules souches, l'université de médecine moléculaire de Pékin, l'Académie de biomédecine de Tianjin et la Fondation de recherche Sooam Biotech de Corée du Sud. Comme quoi, les plus grands noms peuvent s'associer dès qu'il s'agit de faire une c...
L'entreprise a déjà cloné environ 550 chiens renifleurs pour les aéroports, la douane et la police.
Alors, me direz-vous, qu'y a-t-il de nouveau ?
Eh bien la nouveauté c'est que maintenant ils vont "s'attaquer" à d'autres animaux. Au programme :
- chiens renifleurs
- animaux de compagnie
- bovins de boucherie
- chevaux de course
- primates "non humains"
En ce qui concerne les bovins, l'usine a prévu de produire 100.000 embryons clonés dès l'an prochain avec l'intention de porter cette production à 1.000.000 par an.
Alors, me direz-vous, quels sont les risques ?
Les risques :
Savez-vous comment se déroule le clonage d'un embryon ? Il ne suffit pas de prendre un embryon et d'en faire "une photocopie" à l'identique. Non, non ! cela passe par tout un tas de manipulations génétiques. Que voulez-vous il faut bien s'amuser !
Parce que, bien évidemment, les scientifiques s'amusent. Il faut bien trouver du plaisir à ce que l'on fait et donc "on combine", "on manipule", "on mélange", ainsi les scientifiques de Shanghai ont fait une expérience "révolutionnaire", ils ont totalement réécrit les règles de la reproduction en combinant le matériel génétique de deux souris femelles portant des anomalies pour créer "une descendance saine". Permettez mon scepticisme, car je crois que nous n'avons pas la même définition du mot "saine".
Ce qui nous interpelle ici c'est la volonté de cloner des animaux destinés à la boucherie ou à la production de lait. Car l'enjeu économique, s'il se comprend lorsqu'il s'agit d'animaux à forte valeur comme les chevaux de course, paraît bien faible lorsqu'il s'agit de cloner à grande échelle ces animaux destinés à la consommation humaine.
Souvenons-nous que l'Europe interdit le clonage et que les consommateurs chinois sont très frileux à l'idée de consommer du bœuf cloné ou du lait issu de vaches clonées. Ils ont déjà subi quelques scandales sanitaires et sont donc méfiants. Ce que je comprends tout à fait.
Alors je me pose une question, quel est l'enjeu réel ?
Xiaochun, le président de Sinica Boyalife, a déclaré que l'investissement dans la première phase du projet était de 200 millions de yuans (30 millions d'euros) et que l'investissement total serait de 3 milliars de yuans (440 millions d'euros). Nous pouvons supposer au vu de ces chiffres que les investisseurs espèrent quand même un fort retour sur investissement.
En tout cas, la commercialisation de cette technologie est sur le point de se faire, car comme le dit l'investisseur :
« lorsque l'efficacité du clonage était encore faible et le taux de réussite peu élevé, cette technique ne pouvait être considérée qu’uniquement comme une technologie de laboratoire difficile de mettre en production industrielle. Mais la technologie de clonage animal est aujourd'hui différente de celle d’il y a 20 ans, et nous sommes prêts pour la commercialisation. »
Actuellement le risque pour la santé des consommateurs apparaît comme minime, mais pouvons-nous être sûrs que le clonage à très grande échelle d'animaux d'élevage, avec un patrimoine génétique identique, sans aucune diversité ne sera pas néfaste ?
Pouvons-nous être sûrs que l'Europe n'en importera pas ?
Le but "officiel" de cette technologie est l'amélioration rapide du potentiel génétique des races bovines et porcines.
Qui nous garantit que l'Europe n'importera pas d'embryons clonés ou n'achètera pas de semences de taureaux chinois ?
